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Archives de Tag: antiquité

Protagoras, de PLATON

« Protagoras me répondit : « Je loue, Socrate, ton ardeur et ta manière de traiter les questions. Car, sans parler des autres défauts dont je me flatte d’être exempt, je suis le moins envieux des hommes. Aussi ai-je dit souvent de toi que, de tous ceux que je rencontre, tu es celui que j’estime le plus, et que je te mets bien au-dessus de ceux de ton âge, j’ajoute que je ne serais pas étonné si tu te plaçais un jour au rang des sages illustres. Quant à ces questions, nous les traiterons, si tu veux, une autre fois, pour le moment, j’ai autre chose de pressé à faire.
– Va donc, dis-je, si tel est ton plaisir, aussi bien il y a longtemps que, moi aussi, je devrais être rendu où j’avais dessein d’aller, mais je suis resté pour faire plaisir au beau Callias. »
Après avoir ainsi parlé et écouté tour à tour, nous nous séparâmes. »

Comme vous l’aurez compris, ce dialogue ci, narré par Platouné, a lieu entre Socrate – le vieux sage – et Protagoras, le pro des sophistes, un vendeur d’aspirateurs qui ne perdent pas l’aspiration et surtout l’inspiration en somme. L’aspirateur, de l’inspiration? Non, laissez tomber, c’était un jeu de mot pourri, une paronomase un poil ratée, j’avoue.

De quoi discutent-ils donc?? Vous voulez vraiment le savoir?

Sans déconner, c’est réellement passionnant : ils échangent sur l’enseignement, Socrate explique, en très gros, que Protagoras ne peut pas appliquer ce qu’il prétend enseigner. Je m’explique, allez suivez, vous allez voir, c’est drôle. Comment ça, mon humour n’est pas fiable ??? Sortez d’ici !!! 😉

En effet, Protagoras veut enseigner, aux petiots pendus à ses lèvres, ce que sont les vertus. Les vertus, mais c’est quoi une vertu? répond en substance notre Socratouné préféré.

C’est la bonne question puisqu’ils ne sont pas d’accords sur la nature de la vertu mais aussi sur l’unicité de celle-ci. Comment dès lors débattre sur son possible enseignement?! Ben, euh, cela devient difficile !

Quid du ressenti de lecture?? Amusant ! Franchement, je me suis pris au jeu ; j’ai presque (oui, tout de même faut pas déconner) eu envie de noter sur papier, dans un joli tableau – que j’imaginais rose et violet avec des bordures en pointillés irréguliers… mais WTF !! – les arguments de chacun pour essayer de voir qui était cohérent, qui ne l’était pas.

Sans cela, on se rend compte tout de même que Socrate, si intelligent qu’il soit, tombe parfois dans la sophistique lui aussi ! Oui, je vous passe les détails parce que d’une part, je ne m’en rappelle plus suffisamment et que d’autre part, je doute que vous en ayez réellement cure… Oui, j’ai également certaines opinions préconçues et j’adresse un joli mais néanmoins cordial fuckouné au gentil bachelier qui croyait pomper des infos pour faire sa « dissert’ à la maison d’philo » qu’il a d’ailleurs attendu, le dimanche soir pour commencer, alors qu’il doit la rendre demain matin 8h !! Bonne nuit blanche mon petit 😀

Non, allez, tiens une petite info tout de même petit gars, ou petite meuf, sache que Platon, le transcripteur des dialogues de Socrate, prenait souvent un malin plaisir à déformer les propos des sophistes, tout simplement parce qu’il ne pouvait pas les voir en peinture et éprouvait pour son maître Socrate, une admiration sans bornes. Pour Protagoras, c’est différent, Platon l’estimait et donc, le dialogue semblerait, d’après les experts et ma mémoire, plutôt bien retranscrit  Si tu ne le savais pas, je suis content de t’avoir aidé. Si tu le savais, tu n’as rien à faire sur cet article et retourne bosser ta dissert’ !!

Ouf ! Bon, je suis un fada de philo, j’essaye de limiter les publications en la matière mais parfois mes doigts glissent tout seul…. Niark niark niark !

Finem Spicere,

Monsieur Touki.

Du même auteur:

L’Apologie de Socrate

 
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Publié par le 10 mars 2013 dans Inter nos

 

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Manuel, d’ÉPICTÈTE

« Veux que les choses arrivent comme elles arrivent et non comme tu désires qu’elles soient et tu seras heureux. »

En réalité, ce n’est pas Epictète qui l’a écrit mais bel et bien son disciple prénommé Arrien. Pourquoi diable lire un truc pareil??? Que peut-on bien ressentir en lisant un machin qui date du 1er siècle??

Et bien figurez-vous que personnellement, j’ai ressenti plein de choses 😉

Il faut savoir qu’Epictète est un stoïcien, un mec qui aime souffrir et qui surtout considère que la « souffrance » est la voie la plus efficace vers le bonheur, liberté et finalement la sagesse. Je partage nombre des aphorismes édictés dans cette oeuvre mais je ne parviens à approuver les impératifs qui sont distillés.

Comment peut-on dire à autrui ce qu’il doit faire ? Comment peut-on accoupler liberté et impératif ? Kant, et d’autres, tenteront de répondre, certes, à cette interrogation…. toujours est-il que cette lecture a tendance à m’agacer.

Comment faut-il vivre?? Mais diantre, j’aimerais bien choisir monsieur Epictète, par moi-même !!! 😀 Non mais !

Quand tu dis « Tu dois prendre Socrate pour modèle, et vivre dans l’intention de l’égaler » mais ça me révolte 🙂 Il t’aurait mis une fessée s’il t’avait lu….

Un autre ressenti donc : celui de l’impuissance, comment se rebeller contre un gars du 1er siècle? Question stupide et inutile probablement mais tout de même, c’est turlupinant ! 😉

Allez, un exemple de sa doctrine pour vous apprendre à vivre 🙂

« Devant tout ce qui t’arrive, pense à rentrer en toi-même et cherche quelle faculté tu possèdes pour y faire face. Tu aperçois un beau garçon, une belle fille ? Trouve en toi la tempérance. Tu souffres ? Trouve l’endurance. On t’insulte ? Trouve la patience. En t’exerçant ainsi tu ne seras plus le jouet de tes représentations. »

WTF ?? Cordialement.

Finem Spicere 😉

Monsieur Touki.

 
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Publié par le 2 décembre 2012 dans Inter nos

 

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Apologie de Socrate, de PLATON

OULAAA ! Il nous met du Platon !! Mais qu’est-ce c’est que ce blog !!

Pas de panique! Platon, c’est cool et rien de tel que l’Apologie de Socrate pour appréhender de la plus efficace des manières la pensée socratique mais aussi la vision qu’avait Platon de son maître.

En gros, pour situer le contexte, Socrate est condamné à mort – ça ne rigolait pas à l’époque ! – pour avoir osé défier l‘existence des dieux en n’y croyant justement pas et pour avoir corrompu allègrement la jeunesse… Socrate se défend, faussement magistralement vous le lirez, avec beaucoup d’ironie et déconstruit les accusations qui lui sont portées.

L’édition en photo est celle que j’ai utilisée et elle est pratique puisqu’elle propose en préliminaire une explication du contexte historico-politique dans lequel se déroule le procès puis une analyse d’une petite quinzaine de pages sur le déroulement en lui-même de l’événement.

Franchement, c’est plaisant, court et facile à lire !! Faites-vous plaisir, à très vite pour votre ressenti !

Finem Spicere,

Monsieur Touki.

Du même auteur :

Protagoras

 
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Publié par le 4 novembre 2012 dans Inter nos

 

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