RSS

L’élégance du hérisson, de Muriel BARBÉRY

07 Déc

« Etre pauvre, laide et, de surcroît, intelligente, condamne, dans nos sociétés, à des parcours sombres et désabusés auxquels il faut mieux s’habituer de bonne heure. A la beauté, on pardonne tout, même la vulgarité. L’intelligence ne paraît plus une juste compensation des choses comme un rééquilibrage que la nature offre aux moins favorisés de ses enfants, mais un jouet superfétatoire qui rehausse la valeur du joyau. La laideur, elle, est toujours déjà coupable et j’étais vouée à ce destin, tragique avec d’autant plus de douleur que je n’étais point bête. »

On aime ou aime pas. Le style ampoulé, riche en vocabulaire, TRES riche en vocabulaire même.

Un style qui rappelle par endroit celui de Victor Hugo….non pas que Muriel écrive en alexandrin, non, non, rien de cela, mais une écriture au fouillis culturel qui lui ressemble.

Personnellement, je me suis laissé emporter…d’une traite, ce livre a été bu.

Pédanterie diront certains, génie diront d’autres. On aime ou on aime pas : l’indifférence n’est pas de mise.

Cela, c’est pour le style, la forme. Quid du fond? Paradoxal, des personnages qui sont finalement l’inverse de ce qu’ils prétendent être. Oui, la concierge est bien une concierge et la petite Paloma est bel et bien une personne conformiste à souhait. Mais bon, peut-on les blâmer? Je me sens moi-même unique. Je me pavane avec une tête de loup solitaire mais pourtant, je kiffe les 5 étoiles en sachant pourtant qu’ils détruisent la forêt et je ne dis jamais non à un bon vieux Marvel…

Ces paradoxes, liés à un style divin, rendent un tout subtilement élégant. J’ai hâte de lire d’autres Barbéry.

Finem Spicere,

Monsieur Touki

 
Poster un commentaire

Publié par le 7 décembre 2015 dans Inter nos

 

Laisser un commentaire