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C’est tout, de Marguerite DURAS

20 Nov

« Y.A : Ca sert à quoi, écrire ?

M.D : C’est à la fois se taire et parler. Ecrire. Ca veut dire aussi chanter quelquefois.

Y.A : Danser ?

M.D : Ca compte aussi. C’est un état de l’individu, danser. J’ai beaucoup aimé danser.

Y.A : Pourquoi ?

M.D : Je ne sais pas encore.

[Silence, et puis.]

Y.A : Etes-vous très douée ?

M.D : Oui. Il me semble bien.

Ecrire c’est très près du rythme de la parole. »

 

Etrange. Sentiment partagé, mitigé.

Sur le fond, je comprends ce que peut avoir ressenti Marguerite. La forme, elle, me laisse indifférent. Seul un léger accroissement de la respiration sur la toute fin est provoqué par la lecture.

Le public féminin sera peut-être plus sensible à ce livre, véritable déclaration d’amour à Yves Andréas Steiner mais aussi et surtout à l’écriture, sa vie, son don. Une déclaration teintée de laconisme, humble et charnelle.

« C’est tout », Marguerite a tout dit mais elle ne peut s’empêcher de continuer quand même, au cas où elle ait oublié quelque chose, problématique universelle…ment féminine. Ne m’en voulez-pas mamzelles ! 😉

« C’est tout » et pour ma part, en tant que loup solitaire, je m’arrête là.

Finem Spicere,

Monsieur Touki.

 
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Publié par le 20 novembre 2012 dans Inter nos

 

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