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Archives de Tag: romantisme

Premier amour, d’Ivan TOURGUENIEV

« Mon fils, méfie-toi de l’amour d’une femme, méfie-toi de ce bonheur, de ce poison… »

Ouais, et bien, désolé monsieur le papa de Vladimir mais moi, j’espère bien qu’un jour et bien, une femme, et bien, elle m’aimera de tout son être et que, et bien, et moi, et bien, je serai heureux comme l’homme le plus heureux du monde ! Na.

« Oui, ok, mais c’est qui Vladimir ? » pourriez-vous me répondre d’un ton totalement indifférent à mon soliloque infantile d’introduction. Ben Vladimir, en gros, c’est un peu Ivan Tourgueniev déguisé. C’est le héros du livre. C’est un ado post-pubère – 16 ans quand même – qui découvre ce qu’est l’amour.

Il s’éprend de sa – attention accrochez-vous – VOISINE ! Non mais quelle idée.

Celle-ci est apparemment, très jolie, fine, douce, virevoltante dans son jardin….. et surtout dans son lit avec de parfaits et très nombreux inconnus. Bon, jusque là, rien de bien folichon me direz-vous….

Patience, car le folichon arrive, substantif s’il en est ! Un jour, qui tombe dans les bras de cette zolie fille ? Je vous le donne en mille, l’auteur de la citation initiale : le papa de Vladimir. Erf. Et en plus devant les yeux de son fils, épiant.

J’vous raconte pas le tintamarre interne de ce pauvre Vladimir…. s’ensuivent des pages et des pages de langueur, de pleurnichements à peine voilés, de pessimisme vraiment déprimant…… jusqu’à la fin, ouf, où tout s’enchaîne et retombe sur ses pattes. Quand je dis « pattes », je veux évidemment évoquer la « logique morale » de l’époque…. mais bon, je n’en dirais pas plus….

Bon, mon ressenti : mitigé.

Le début est exceptionnel, je vibre à la place de Vladimir, je suis à sa place, je vis à travers lui, j’ai envie d’embrasser cette charmante demoiselle, de la serrer dans mes bras, de lui montrer certains lieux qu’elle ne connaît pas…. oui, bon, ok, peut-être que je transcende un peu le petit Vladimir là…. Toujours est-il que le style est épuré et finalement, évident.

En revanche, je conseille à tous lecteurs d’avoir le moral accroché et d’avoir une vision de la vie en rose avant de lire la seconde partie… 

A vous de me donner votre avis !

Finem Spicere

Monsieur Touki.

PS : ah oui, et je suis content de revenir entretenir mon blog. L’envie m’est revenue. J’enchaîne de nouveau les lectures. J’avale les livres.

 
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Publié par le 14 octobre 2013 dans Inter nos

 

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Le Spleen de Paris, de Charles BAUDELAIRE

La vérité les gens, je suis bien content d’écrire cet article ! 🙂

Laissez-vous transporter par la prose suivante, on en discute après :

« Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air.

Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j’entends dans tes cheveux! Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres hommes sur la musique.

Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l’espace est plus bleu et plus profond, où l’atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.

Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d’hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l’éternelle chaleur.

Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d’un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.

Dans l’ardent foyer de ta chevelure, je respire l’odeur du tabac mêlé à l’opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l’infini de l’azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m’enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l’huile de coco.

Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. »

Bon, hors de question de sombrer dans une scolaire lecture analytique. Encore une fois, désolé mon ami(e) lycéen(ne) de seconde ou première héhé, mais là, je cherche juste à vivre le texte et pas à chercher ou inventer les mécanismes du subconscient de Charlinou, au prétexte, non pas de paraître intelligent mais simplement d’avoir une bonne note ! C’est fini ce temps là ! 😉

Vivre donc, ce texte. Ressentir la chaleur du poil. Voir, halluciner des événements, des lieux. Franchement, c’est avec un texte pareil que l’on saisit la finesse de l’esprit humain. Quand nos soi-disants cousins proches chimpanzés et bonobos s’épouillent, l’être humain, lui, voit dans les cheveux un « port foumillant de chants mélancoliques » ou encore « de longues heures passées sur un divan« … Ca me laisse pensif, rêveur…

Charlinou adorait voyager. Il aura beaucoup voyagé d’ailleurs. Il transmet cela avec une force rare. La poésie est évidente, elle transparaît… Chez nous, la transe paraît…. 😉

Il y en a d’autres dans ce recueil, des poèmes en prose… beaucoup ont été étudiés, décortiqués, combien ont-ils été vécus? Loin de toute pression académique…

Finem Spicere,

Monsieur Touki.

 

 

 
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Publié par le 16 juillet 2013 dans Inter nos

 

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Atala, de François René de CHATEAUBRIAND

Je vous propose aujourd’hui la lecture d’un classique, court rassurez-vous, exceptionnel dites le vous !

Quelle fraîcheur ! Quelle joie de lire de telles lignes, si raffinées, si précises et subtiles. Atala, ou Pocahontas diront certains coquins, est la féminité sauvage incarnée. Une beauté que l’on devine, une sensualité teintée de pudeur : mélange exquis.

L’histoire de ce classique, bah, finalement pas si intéressante que cela tant le plaisir des mots et de leur impact est élevé. Le lyrisme est omniprésent et berce, il suffit de lâcher prise… d’écouter la nature… d’écouter les mots.

Une magnifique lecture.

La vie vaut la peine d’être vécue les z’amis, j’vous l’dis ! 😀

 Un petit extrait, pour achever de vous convaincre : « Les perpétuelles contradictions de l’amour et de la religion d’Atala, l’abandon de sa tendresse et la chasteté de ses mœurs, la fierté de son caractère et sa profonde sensibilité, l’élévation de son âme dans les grandes choses, sa susceptibilité dans les petites, tout en faisait pour moi un être incompréhensible. Atala ne pouvait pas prendre sur un homme un faible empire : pleine de passions, elle était pleine de puissance ; il fallait ou l’adorer ou la haïr. »

Finem Spicere,

Monsieur Touki

 
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Publié par le 27 décembre 2012 dans Inter nos

 

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Notre-Dame de Paris, de Victor HUGO

Ah la jolie Esmeralda, elle me remue les…. méninges du souvenir !

Je me souviens avoir fait la cour à une femelle en citant différents passages de ce livre…. cela dut être suffisamment touchant puisque je reçus en échange un verre de Coca-Cola et 4 ans d’une relation somme toute amoureuse. 😀

Rappeler l’histoire du Bossu de Notre-Dame n’est pas d’un intérêt primordial mais il convient de segmenter ce pavé de 750 pages:

  • 50 pages pompeuses et inutiles au moment de la description architecturale et historique de toutes les rues de Paris! J’exagère à peine… 😉
  • 450 pages agréables, vivantes ie rythmées
  • 250 pages, les dernières, qui font probablement partie des plus beaux passages romanesques jamais écrits.

Deux ressentis principaux:

  • pendant la lecture : cette impression irréelle d’être « hors du temps », cette envie inexorable et inconsciente d’avaler les pages, d’avancer, de lire toujours plus vite, encore plus vite, cette impression du « jamais assez vite ».
  • après la lecture : un bourdonnement spirituel assourdissant. Je me souviens parfaitement du moment où j’ai posé ce livre et des instants qui ont suivi. J’étais sur ma chaise, en balancier précaire, les jambes sur mon bureau, le cou à 90°. J’ai posé le livre, sur mon buste, puis sur mes jambes… il est tombé au sol… Je me suis levé instantanément, brusquement, le ramassant, l’inspectant, le fixant, incrédule. Puis le vide, un vide bruyant…. En réalité, peu aidé par une bouche pâteuse synonyme de déshydratation, j’avais un SACRE MAL DE CRÂNE. Vous comprenez mieux le fameux bourdonnement spirituel machin truc. 😉 Toujours est-il qu’il était présent!

Je ne saurais faire autre chose que recommander ce délice de roman romantique.

A vous de raconter votre expérience et ressenti de lecture 🙂

Finem Spicere,

Monsieur Touki.

 
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Publié par le 10 novembre 2012 dans Inter nos

 

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